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mercredi 19 septembre 2012

Le Viagra… pour une érection démocratique






Oyez, oyez le Viagra débarque enfin en Tunisie !

Fini l’aakode et autres recettes approximatives. La pilule miracle qui a tant lutté pour sa liberté (de distribution) à l’ère Ben Ali, est désormais disponible sur le marché tunisien, grâce aux éminents efforts du meilleur gouvernement de l’histoire de la voie lactée.

Les premiers utilisateurs de cette pilule ont certainement vite remarqué l’étonnante ressemblance du Viagra avec le gouvernement actuel.

Commençons par la couleur. La pilule du viagra, est appelée également la pilule bleue, en référence à sa couleur. Pareil, pour notre gouvernement baptisé gouvernement de la Troïka, alors qu’en réalité c’est un gouvernement monocolore, bleuté, totalement enseveli dans le linceul d’Ennahdha.

Le deuxième point de ressemblance du Viagra avec notre gouvernement, est qu’il est fatal pour les individus souffrant de maladies graves surtout celles du système cardio-vasculaire. Comprenez-bien, la Troïka pourrait parfois être nocive même pour un môme en parfaite santé.

Pour ce qui est des mécanismes d'action, ils sont les mêmes, à quelques détails près. En effet, le viagra et le gouvernement agissent en élevant le flux de sang : le viagra augmente le sang qui coule vers le pénis. Le gouvernement quant à lui, augmente le sang en direction de la tête, provocant vertiges, migraines et étourdissements…

Pour ce qui est des idées reçues, il y en a et concernent tout autant la Troïka que le viagra : ceux qui pensent que les deux «choses bleues» sont excitantes, se trompent ! Il y a la superficialité des actions (du gouvernement) et l’artifice des érections… La Troïka n’apprend pas l’amour du pays et le viagra n’augmente pas le «désir» de l’amour…

Maintenant que le Viagra est disponible dans les pharmacies, il faut en user avec modération, sinon faute de mourir de faim, on mourrait d’amour…(sic). Idem pour le gouvernement ; une dose supérieure d’une année, pourrait le rendre fatal pour le pays et pour les Tunisiens.


Hamza Bouallegue

Paru dans Le Maghreb Hebdo du 14 septembre 2012

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