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dimanche 24 octobre 2010

L’orgueil des uns...fait l’orthographe des autres



Le latin, communément utilisé par l’élite (noblesse et clergé), était la langue officielle du royaume de France, c'est-à-dire que tous les actes officiels étaient rédigés en latin : arrêts, registres, contrats, testaments...

Et ce n’est qu’en 1539, que François 1er, roi de France à l’époque, se rendait compte que, l’origine de la plupart des conflits de la société, était la mauvaise compréhension des procédures et des arrêts, écrits uniquement en latin, langue inaccessible au tout-venant.

Et c’est ainsi que le français fut adopté comme langue royale.

Cette « courageuse » décision monarchique brisa l’orgueil des religieux puisque l’utilisation du latin leur octroyait un certain prestige. Par conséquent, ils décidèrent de « latiniser» le français, autrement dit, de compliquer sa graphie initiale, qui est PHONETIQUE, pour ainsi empêcher « les personnes ordinaires » de l’user, d’où le passage de l’orthographe française, du phonétique, comparable au « langage texto », à l’étymologique.

Exemple :

« Ki » devient « qui »

« E » devient « et »

« Vin » devient « Vingt »

« Cor » devient « corps »

Et comme l’étymologie est loin d’être une science exacte et précise, plusieurs incohérences, anomalies et complications se sont produites, ce qui a poussé les experts linguistiques à proposer des régularisations ainsi que des tolérances orthographiques, avalisées par l’Académie française.

Exemple :

« Eczéma » à « Exema »

« Des scénarii » à « Des scénarios »

« Coût » à « Cout »

« Entre-temps » à « Entretemps »

L’orthographe française, est en perpétuelle évolution, à cause de sa complexité, rarement justifiée, et l’Académie française en est consciente et ne cesse d’apporter des rectifications pour la simplifier.

En revanche, certains usagers de cette langue, sont, malheureusement, moins tolérants que le Conseil Supérieur de la Langue Française, et se prennent pour les clercs du XIVème siècle en refusant les ajustements proposés.

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